Le 11 mai dernier,
l'école INAS a organisé, au Centre Lajeunesse de Montréal, une conférence intitulée " Les Berbères : au-delà des
montagnes, des hommes " qui est animée par Djaffar Ould Abdeslam, maître
de conférences à l'université de Haute Alsace (France) et vice-président de l'ACB68.
Avant le début de la
conférence, le président d'INAS, Merzouk Yacine, a souhaité la bienvenue aux
personnes venues nombreuses. Puis, il a présenté brièvement INAS et son
activité principale, l'enseignement de tamazight (le berbère) et a annoncé, à
cette occasion, la clôture de l'année scolaire 2012-2013 qui aura lieu le 9
juin 2013 et qui se fêtera par l'organisation d'un Méchoui et bien d'autres
activités. Enfin, il passe la parole au conférencier après l'avoir présenté au
public.
Le maître de
conférences, Djaffar Ould Abdeslam, a choisi d'exposer les faits historiques
avec un procédé, plutôt captivant, qui
est celui d'illustrations d'images de bustes lorsqu'il s'agit de personnages
historiques ; de photos de vestiges archéologiques pour le repère des lieux de
ville ou de bataille; ou encore de cartes géographiques qui correspondent aux
grands événements historiques, rendant
ainsi la narration plus vivante.
Des îles Canaries aux
oasis de Siwa, de Chachnaq 1er, fondateur de la 22e dynastie égyptienne, à la
révolte des Mokrani en 1871, le conférencier a voulu mettre en avant les hommes
berbères les plus marquants de différentes époques historiques et
particulièrement la période antique étant méconnue. Il a mentionné « les empereurs de l'antiquité Septime Sévère,
Caracalla et son frère Geta, Macrin ; l'écrivain Apulée ; les papes Saint
Victor 1er, Saint Miltiade, Saint Gélase 1er, l'écrivain et théologien
Tertullien, Saint Cyprien et l'un des quatre pères de l'Église latine Saint
Augustin ». De même, il a évoqué les incontournables rois et hommes politiques
berbères qui ont gouverné l'Afrique du Nord notamment l'unificateur de la
Numidie le roi Massinissa et sa descendance les rois Micipsa, Hiempsal, Adherbal, Jugurtha, Juba 1er ou
l'homme de science et de lettres Juba II ; puis, le général carthaginois
Hannibal et sa stratégie de guerre utilisée contre Rome.
Les lieux ont eu
également leur droit de citer notamment les villes qui ont été des capitales de
royaumes ou de dynasties. Toujours avec illustrations, il a nommé « Cirta
(Constantine), Carthage (Tunis), Saldae (Béjaia) ou Timgad (Batna) patrimoine
mondial de l'humanité et la 2e cité
antique des plus conservées au monde après Pompéi (Italie) » a-t-il dit.
Ce retour dans le passé
a révélé à plus d'un titre des informations historiques qui étaient jusqu'alors
réservées aux initiés. Le public, dont les Québécois, était captivé par
l'exposé du jeune maître de conférences. Ainsi, en espérant que le regard porté
sur l'une des premières civilisations de l'humanité passe par une lentille régulatrice
et correctrice.
Saliha Abdenbi
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