AVEC M. KHACER MED OURAMDANE KHACER-ATSAMROUCHE
ANCIEN MEMBRE DE L’ACADEMIE BERBERE
ANCIEN RESPONSABLE DE L’OFB EN FRANCE
PRESIDENT DE L’ASSOCIATION AFUS DEG WFUS
ANCIEN MEMBRE DE L’ACADEMIE BERBERE
ANCIEN RESPONSABLE DE L’OFB EN FRANCE
PRESIDENT DE L’ASSOCIATION AFUS DEG WFUS
Mas Med Ouramdane
KHACER-ATSAMROUCH
1) Les apports et
l’identité historique amazighe
Comment peut-on politiser la question amazighe alors que l’identité
historique qui en découle appartient a tous les Algériens, je dirais même à
tous les Amazighiens* Maghrébins-Nord Africains ? Pour comprendre cela, je vais
développer un peu ma réflexion qui interpelle l’histoire et qui appelle cette
réponse.
Tout au cours de
l’histoire, les Amazighs ont reçu différents apports qui ont nourri leur
personnalité et leur culture. Ces apports ne peuvent pas constituer des
identités. Les Amazighs avant d’être confrontés aux
Phéniciens, aux
Romains, aux Byzantins, aux Vandales, aux Arabes, aux Turcs et aux Européens,
avant de parler et d’écrire en punique, latin, grecque, arabe, français,
espagnole, italien, avant d’adopter les trois religions monothéistes, étaient
des Amazighs, parlaient en amazigh et écrivaient en Tifinnegh tout
naturellement. C’est cette amazighitude* qui tire ses racines du
substrat amazigh qui a forgé les différentes identités nationales des pays de
l’Amazighie*, elle en constitue la sève et le socle. Elle est notre identité.
C’est cette conception de l’identité historique enracinée dans cette partie de
l’Afrique qui doit être consacrée. C’est elle qui nous rassemble et nous unit.
Elle ne peut pas être une dimension parmi tant d’autres. (Arabité, islamité,
francité, hispanité, latinité, chrétienté…), elle est l’identité.
Nous pouvons donc considérer que les Amazighophones, les Arabophones
et les Canariens de l’Amazighie*- Maghreb - Afrique du Nord se fondent dans la
même identité historique amazighe. Ce sont tous des Amazighs.
Quant à la langue amazighe, elle constitue le patrimoine commun. Elle
a été la première langue naturelle de tous les Algériens et par extension de
tous les Amazighiens-Maghrébins-Nord Africains pendant une grande période de
l’histoire de ce pays et de cette grande région d’Afrique. Elle est aujourd’hui
la langue maternelle de près de 40 millions de personnes.
Par conséquent, la
co officialité de l’amazigh demeure un droit historique inaliénable. C’est une
exigence, une chance et une échéance pour l’avenir des pays de l’Amazighie.
La solution de la
question amazighe dans les pays de l’Amazighie* interviendra qu’à partir du
moment où nous commencerons à nous réapproprier notre Identité Historique
Amazighe.
La co officialité de la langue amazighe
interviendra aussi avec l’avènement d’une véritable démocratie.
2) Le combat
identitaire doit s’inscrire pour l’officialité de la langue amazighe.
Le désir
d'autonomie par certains militants découle du déni identitaire. Les partisans
de l’Algérie libre et démocratique exigent la reconnaissance identitaire
amazighe depuis le début de l’Etoile Nord-Africaine fondée en 1926. La revendication
de l’autonomie est une suite logique à toutes les revendications
d'officialisation de la langue amazighe qui remontent à l’indépendance de notre
pays et qui demeurent
lettres mortes.
L’ostracisme du pouvoir face aux revendications légitimes d’une partie du
peuple peut conduire certains militants à rechercher d’autres voies de salut.
Quant à moi je
préfère le terme de régionalisation qui ne peut trouver son aboutissement que
dans une Algérie libre et démocratique. En ce qui me concerne, depuis ma
première révolte dans le collège Verdi de Taourirt-Mimoun (At-Yanni) et de mon
engagement au sein de l’académie berbère en 1968, je continu à me battre par le
biais de l’association Afus Deg Wfus et aux travers de mes conférences pour la
co officialité de la langue amazighe, la généralisation de l’écriture Tifinnegh
et l’avènement d’une Union Amazighienne-Maghrébine-Nord Africaine qui
intègre les Iles Canaries. (Le gouvernement autonome canarien a accueilli,
participé à l’organisation et au financement du 1er Congrès Mondial
Amazigh à Tafira dans la Grande Canaria) en 1997. Le combat
identitaire doit s’inscrire pour l’officialité de la langue amazighe.
Après tant d’années
de sacrifices, avant qu’il ne soit trop tard, il est grand temps pour les
gouvernements des pays d’Amazighie de répondre favorablement aux revendications
légitimes des populations par l’officialisation de la langue amazighe.
3) L’amazigh doit
s’écrire avec son propre système d’écriture, c'est-à-dire en Tifinagh.
Je dirai comme Mouloud MAMMERI grand visionnaire que l’adoption
des caractères Tifinnegh résulte du simple bon sens. L’amazigh doit s’écrire
avec son propre système d’écriture, c'est-à-dire en Tifinnegh. Pourquoi aller
chercher ailleurs ce que nous avons chez nous ?
Dda lmouloud
écrivait dans la préface du livre de Hamouna « grammaire berbère » (Octobre
1987). « Nous avons utilisé les caractères latins pour des raisons
pratiques mais demain le berbère doit s’écrire en berbère, c’est-à-dire, en
Tifinagh aménagé, c’est le simple bon sens ».
Fidèle à cette grande figure de l’Amazighitude et défenseurs du
Tifinnegh, les membres de l’association Afus Deg Wfus ont fait un
pas dans ce sens en réalisant en 1993 le premier standard des polices de caractères
et le premier clavier Azerty /Tifinagh avec l’adaptation de deux lettres TCH
& DTet l’introduction du W en 1989. (Cf. Tidmi n° 38, 39, 40 et 41 Rabat
1995 avec les premières pages en Tifinagh).
Il y’a deux ans, en
passant par la librairie de l’aéroport d’Alger, j’ai trouvé le Coran traduit en
amazigh écrit en Tifinnegh (Standard Afus Deg Wfus) d’où ma fierté. J’ai
d’ailleurs offert cet ouvrage à l’IRCAM lors de l’Université d’Eté d’Agadir qui
s’est tenue en juillet 2010 et où j’étais invité d’honneur. Cette traduction a
été faite par Remdhan Ath Mensour, un génie de la littérature amazighe.
Aujourd’hui c’est
ce standard avec quelques modifications réalisées par l’IRCAM qui est utilisé
officiellement dans les écoles pour l'enseignement de la langue amazighe au
Maroc. A cet effet, je me félicite et me réjouis du choix judicieux de
l’alphabet Tifinnegh qui a été fait par le Maroc pour l’enseignement de la
langue amazighe.
Une pensée à Mas
Mahdjoubi Ahardan ce grand militant de l’amazighitude qui a eu
l’intelligence de conseiller aux premiers membres de l’Académie Berbère
l’utilisation de l’alphabet Tifinnegh et qui a publié en 1995 dans l’hebdomadaire
Marocain Tidmi n°38 mon premier plaidoyer pour la
généralisation de l’alphabet Tifinnegh où je réclamais déjà l’officialisation
de la langue amazighe, la généralisation de son écriture Tifinnegh et leur
introduction dans l’administration, le passeport, la carte d’identité ainsi que
dans la monnaie. De nos jours, la majorité des Amazighs adhèrent naturellement
à ces caractères Tifinagh. Tout autre choix graphique les amputerait d’une
partie importante de leur identité, c’est-à-dire d’eux-mêmes.
La langue amazighe
ne peut s’inscrire dans la modernité qu’avec son propre système d’écriture et
il appartient à tous ses enfants de lui ouvrir la fenêtre sur le monde de la connaissance
et de la découverte.
Les
nations d’Amazighie doivent
s’enorgueillir de posséder
un des plus
vieux systèmes d’écritures
du
Monde.
Le passeport, La carte d’identité, la monnaie et tout autre document
administratif de ces pays doivent être écrits d’abord en Tifinagh, il y va de
leur liberté, de leur existence culturelle et de leur indépendance politique.
(cf. Mon premier plaidoyer pour la généralisation du Tifinagh dan
Tidmi n° 38 publication de Mas Mahdjoubi Ahardan Rabat 1995.) C’est en 1998 que
j’ai organisé au Parc des Sports de Roubaix le premier colloque sur le Tifinagh
qui a réuni, un Algérien, un Marocain, un Malien et un Nigérien.
C’est avec une
grande fierté que j’adresse mes chaleureuses félicitations à tous les membres
de l’IRCAM qui font un travail remarquable par une production scientifique,
didactique et pédagogique et qui ont permis au Tifinnegh, deuxième alphabet
avec l’amharique en Afrique d’intégrer l’Unicode. J’adresse mes ferventes
salutations, fraternelles et militantes aux deux recteurs Mas Mohamed CHAFIQ
et à Mas Ahmed BOUKOUS. Ils ont fait le choix du cœur et
celui du bon sens en optant pour l’alphabet Tifinagh que nous ont
légué nos ancêtres.
4) Malgré la
disparition de plusieurs militants, la relève est assurée.
L’Académie berbère
avait été durant une dizaine d’années le foyer de toute une génération de
militants amazighs mobilisés pour la défense et la réhabilitation de la langue
et de l’identité amazighes dans les pays de l’Amazighie. Le premier travail de
vulgarisation de l’histoire, de sensibilisation et de conscientisation des
populations par la diffusion de l’alphabet Tifinnegh a été principalement l’œuvre
de cette Académie « Agraw Imazighen » de Paris, de l’Académie
Berbère de Roubaix fondée par moi-même en 1971, de l’Organisation des Forces
Berbères animée par le regretté et ami feu Haroun Mohamed ainsi que de l’Union
du Peuple Amazigh (UPA) fondée en 1974 par le grand militant, regretté et ami
feu Amar Neggadi.
Aujourd’hui, nous
pouvons dire que cette Académie avec les autres organisations ont rempli leur
mission avec succès. C’était le pot de terre contre le pot de fer. Face aux
menaces et aux pressions incessantes, les premiers militants ont accompli avec
courage et dignité la tâche de sensibilisation et de réhabilitation de
l’identité, de la langue amazighes et de l’alphabet Tifinagh. Ce travail
militant a engendré le printemps berbère de 1980 qui demeure l’un des
événements majeurs de l’Algérie indépendante.
Grâce à ce travail désintéressé de sensibilisation et de
conscientisation, les Amazighs se sont forgés aujourd’hui une mémoire et une
identité commune qui s'étend de l'Egypte aux Iles Canaries, du nord de
l’Algérie au sud du Niger.
L’espoir est permis. Création du HCA en 1994 en Algérie et de l’IRCAM
en 2002 au Maroc. Suite aux grandes manifestations de Rabat, Marrakech et
Agadir le 20 février dernier, le jeune roi Mohamed VI vient de déclarer
le changement de la Constitution avec la prise en charge officielle de
l’amazighité.
La relève est assurée. Dans tous les pays d’Amazighie, des étudiants,
des jeunes et moins jeunes continuent le combat sous des formes variées avec de
nouvelles stratégies. Des mouvements naissent un peu partout. De multitudes
associations se sont crées à l’intérieur du pays, en Europe, en Amérique, et un
peu partout dans le monde. Toutes les instances internationales sont investies
par de nombreux militants amazighs organisés en ONG et internationalisent le
combat identitaire. Je laisse la parole au guide et au sage feu Mouloud
MAMMERI :
« Quels que soient les obstacles que l’histoire lui apportera, c’est
dans le sens de sa libération que mon peuple, et à travers lui les autres, ira.
L’ignorance, les préjugés, l’inculture peuvent un instant entraver ce libre
mouvement mais il est sûr que le jour inévitablement viendra où l’on
distinguera la vérité de ses faux-semblants. Tout le reste est littérature ».
Je profite de cet entretien pour avoir une pensée et rendre hommage à
tous les compagnons du combat identitaire, je nomme Med Saïd Hanouz, Amar
Naroun, Mouloud Mammeri, Ali Sayad, Slimane Azem, Haroun Mohamed, Smaïl
Medjber, Amar Neggadi, Hend et Ramdane Sadi, Ben Mohamed, Abdelmadjid Bali,
Hessas Abdelkader, Med Ouyahia, Hassan Hiréche, Bessaoud Med Arab, Mouloud
Kaneb, Med Saïd Hamiche, Mustapha Aouchiche, Mustapha Bounab, Berkouk ahmed,
Salem Ould Slimane, Djekouane Belkacem, Bairi Hend, Ferhat Mhenni, Matoub
Lounes, Chebli Mohamed, Mohand Oussaïd, Makhlouf
Rachid, Ali Fatah,
Smahi Djilali ainsi qu’à tous les artisans de l’amazighitude, dont j’ai oublié
les noms ou que je n’ai pas connu.
5) L’Algérie doit
réhabiliter sa première langue historique par son officialisation.
Le Mouvement amazigh est l'expression d'une revendication identitaire,
culturelle et linguistique, qui, au nom de la démocratie, revendique une prise
en charge du patrimoine commun et présente une vision globale d'une Algérie
moderne, libre, démocratique, tolérante, ouverte sur le monde. De ce fait,
l’ensemble des revendications s'inscrit dans le combat pour la Démocratie et le
respect des droits de l’homme. La revendication culturelle amazighe demeure
indissociable du combat pour cette Algérie libre démocratique. L’Algérie
doit réhabiliter sa première langue historique par son officialisation.
Au Maroc le mouvement culturel amazigh est porté par de nombreux
intellectuels qui réclament tous l’officialité de la langue amazighe. Il existe
au Maroc une stratégie de négociation et toutes les régions du Maroc son
représentées dans le mouvement culturel amazigh. Les Amazighophones au Maroc
représentent près de 70% de la population. La langue amazighe avec son alphabet
Tifinagh vient d’être reconnue officiellement dans la nouvelle constitution.
Bien que les
Amazighophones représentent de 40 à 50% de la population, portée par une seule
région, la revendication culturelle en Algérie depuis l’indépendance se solde à
chaque période par des confrontations avec le pouvoir. Ces confrontations ont
endeuillé plusieurs familles par le sacrifice de plusieurs Martyrs.
Aujourd’hui
l’Algérie reconnait l’amazigh comme langue nationale dans la constitution en
faisant payer un lourd tribut à son peuple et à sa jeunesse.
N’oublions pas que les grandes manifestations initiées par le
mouvement des citoyens ont laissé plusieurs familles en deuil avec un terrible
bilan de 132 Martyrs et plus de 5000 blessés. Combien de Martyrs faudrait-il
encore de sacrifices pour faire aboutir les revendications légitimes de tout un
peuple ?
S’il est certain
que le statut de langue nationale confère à une langue un certain renom, c’est
le statut de langue officielle qui lui donne des droits véritables. Son
utilisation dans l’administration, à l’école, dans les médias… Il est urgent de
satisfaire la reconnaissance officielle de l’amazigh et de lui attribuer des
moyens juridiques et institutionnels indispensables à son réel développement.
6) L’officialisation de la langue
amazighe doit se faire dans tous les pays de l’Amazighie.
L’officialisation de la langue amazighe doit se faire dans tous les
pays de l’Amazighie. Bien entendu, de nombreux militants Libyens sont passés par
l’Académie Berbère. Les Libyens mènent depuis longtemps un combat pacifique
pour la réappropriation de l’identité amazighe et la co officialité de la
langue qui en découle. Cette co officialité de la langue amazighe est un droit
historique inaliénable. Dans une Libye Libre est démocratique que j’appelle de
mes vœux, la question ne doit même pas se poser. Cette Libye vient de
reconnaître officiellement Yennayer amazigh comme fête nationale fériée et
payée. La Tunisie doit aussi réhabiliter la langue et l’identité amazighes.
Permettez pour
conclure de citer notre guide, ce visionnaire en lui rendant un énième
hommage. Je veux évoquer Dda LMOULOUD / Les événements d’aujourd’hui
lui donnent raison.
« Quand trop de sécheresse brule les
cœurs,
Quand la faim tord trop d’entrailles
Quand on rentre trop de larmes,
Quand on bâillonne trop de rêves,
C’est comme quand
on ajoute bois sur bois sur le bucher
A la fin, il suffit du bout de bois d’un
esclave
Pour faire dans le ciel de dieu et dans
le cœur des hommes
Le plus énorme incendie »
Ceux, qui comme moi
militent depuis fort longtemps pour que soit reconnue la langue amazighe comme
langue officielle à côté de la langue arabe, connaissent l’œuvre gigantesque de
Dda LMULUD.
IL a été et
demeurera notre guide. Il a donné à la littérature algérienne ses lettres de
noblesse. Sa grammaire berbère éditée en 1976 restera le fondement essentiel de
notre langue. Sa sortie a permis son développement et a encouragé de nombreux
jeunes à des créations d’œuvres littéraires ouvrant la langue et la culture
berbères à l’universalité. Dda LMULUD demeurera le symbole de l’éternité
amazighe et celui de l’Homme Libre.
Son nom restera à jamais ancré dans la mémoire de son peuple et
traversera les générations futures. Demain, je suis sûr que l’on dira la langue
de Dda LMULUD pour la langue amazighe, comme on dit la langue de Molière
pour le français, de Shakespeare pour l’anglais et de Goethe pour l’allemand.
En conclusion nous pouvons dire
que les Amazighs dans leur combat identitaire sont décidés à réhabiliter et à se
réapproprier leur identité historique amazighe sur toute l’aire d’Amazighie, la
terre de leurs ancêtres. Cette revendication pacifique s’inscrit dans une
légitimité historique et un droit naturel inaliénable. Celle-ci passe par
l’officialité de leur langue et la reconnaissance de leurs droits conformément
à la déclaration des droits de l’homme.
Cette révolution pacifique est aussi leur façon de dire aux dirigeants de leurs
pays qu’ils ne se laisseront plus marginaliser, qu’aucune conception de
l’avenir ne peut se faire sans eux et sans la connaissance et la fierté de
l’histoire et de la civilisation amazighes. Ils les invitent à abandonner
l’idéologie arabo islamo baâthiste obscurantiste et meurtrière qui entrave la
construction de l’Union Amazighienne démocratique qu’ils appellent de leurs
vœux. Ils exigent de ces gouvernants des Etats démocratiques respectueux des
droits de l’homme. C’est ainsi qu’ils pourront s’inscrire dans la course
universelle de l’intelligence humaine en travaillant sur la fraternité et le
projet d’union. C’est une exigence, une chance et une échéance pour l’avenir
des pays de l’Amazighie*- Afrique du Nord.
DEFINITION PAR MED OURAMDANE KHACER
Amazighie* = Maghreb, Afrique
du Nord (Territoire avec les Iles Canaries) Amazighien*= Maghrébin, Nord
Africain (Amazighophone, Arabophone, Canarien)
Amazighitude* = Amazighité
Tifinnegh* = Tifinagh
(Signifie notre trouvaille) Dda Lmouloud*= Mouloud Mammeri
ESPACE CULTUREL BERBERE EUROPEEN AFUS DEG WFUS :
E-mail : AfusDegWfus@gmail.com
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